Le Yi dans le Qigong

L’idéogramme Yi signifie simplement « sens, intention, désir, idée, opinion » (Ricci…) ou sa varie énormément selon les intérêts de chacun. On trouve des traductions qui semblent éloignées de l’origine telles que : intellect, volonté, concentration, visualisation etc…
En médecine chinoise le Yi comprend certains fonctions spécialisées du Shen : penser, étudier, se concentrer, se focaliser… Et le défaut de Yi pointe vers un déséquilibre de la rate par excès ou par déficience : ressassement, mélancolie, soucis, difficulté de concentration voire obsessions…
Un proverbe chinois montre bien la présence d’une ambiguité présente dans le mot même :

« Toute opinion (Yi) est un mélange de vérité et d’erreur « .
La médecine chinoise est encore plus précise : on attribue au Yi les fonctions suivantes :
La mémorisation
La concentration
La capacité de réfléchir et d’étudier
Toutes ces fonctions sont intimement liées (Jingshen) à l’état du Qi et du sang (Xue) et de nombreux textes médicaux insistent sur le fait qu’une rate faible engendre une difficulté à penser clairement. Da même la présence de Xié humide pathogène (alimentation trop crue ou trop grasse par exemple) peut aussi engendrer une stagnation de la rate. Nous retrouvons cette idée dans la médecine ayurvédique ou le feu digestif (Agni) est intimement lié au « feu de la pensée » donnant ce proverbe : « digestion faible, faible capacités de réflexion. »
La stagnation digestive semble ainsi liée à la stagnation mentale. Cette idée se retrouve dans la médecine ayurvédique ou Cette réflexion nous amène aussitôt à une question cruciale concernant la pratique du Qigong :
« Est-il favorable ou nuisible de se concentrant sur le Xiadantian et quelle façon doit-on pratiquer  ? ».
Cette question essentielle, les taoïstes se la sont posée depuis la dynastie des Song en particulier dans les textes concernant la pratique du Daoyin thérapeutique et alchimique (Neidan).
A suivre….
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